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I finaly am a zombie. Memories, bullshit and dust

Aie, un souvenir

Na

" Quelques mèches de cheveux longs trop abîmé par le temps entouré de quelques larmes éparses et une main tremblante. C’est là tout ce que l’on pourra retenir de moi ce soir-là.
Dans mon lit trop vide encore une fois. L’habitude n’a toujours pas pris le dessus sur mes peurs de solitude. Mon corps insensible à toutes caresses encore inconnu semble endormi dans un sommeil que seul un frisson de plaisir pourrais ranimer. Mais comment ? Comment pourrais-je ressentir ce frisson ?
Je touche aveuglement mon ventre, trop vide et trop gros pour être agréable à toucher. J’ai mal, mais c’est bon. Mes seins, si peu formé par l’arrêt de croissance prématuré imposé par ma volonté, si doux et sensible. Un premier frisson. Je me raidi. Qu’est-ce donc que ce sentiment ? De la culpabilité ? Mais pour quoi ? Une simple caresse de mes mains à moi-même est-ce donc si mal ? Puisque je n’autorise pas les autres à m’en donner, comment pourrais-je un jour connaitre ces sensations si «étranges » que l’on m’a décrite ? J’ai peur et je ne connais pas ce monde que je m’apprête à rencontrer. Je ne sais pas m’y prendre. Ma main tremble et par à tâtons à la recherche de quelque chose en moi.
Mes doigts caressent le bas de ce ventre ignoble. Je l’oublie un instant essayant de me concentrer sur ce que je vais peut-être découvrir en moi. Peut-être ne suis pas aussi affreuse à l’intérieur qu’à l’extérieur ? Je l’espère de tout mon cœur et ferme les yeux.
Ma main glacé se faufile maladroitement sous ma culotte, parfaitement au centre entre mes hanches, vers une partie de moi encore inexploré. C’est chaud. C’est le premier endroit de mon corps si chaud ! Je n’en reviens pas, peut-être suis-je l’exact opposé en moi ! Je jubile. J’hésite longuement, mes doigts n’osent pas entrer en moi. J’ai peur d’y trouver la même chose que je vois chaque jour en moi : le néant.
Et pourtant j’en meurs d’envie. Alors dans un ultime effort je caresse lentement en vas et viens la perle qui orne cette petite porte étrangement et qui me brûle tout à coup. Des vagues de frissons parcours mon corps glacé, comme une morsure de froid trop forte qui consume lentement. Je retiens un petit cri et rougis. Pourquoi je rougis ? Est-ce de la honte ? Ou du contentement ? Certainement les deux. Je ne peux m’arrêter maintenant. Je me le refuse. Pas si près de découvrir cette chose en moi. Je continue de plus belle, je sens les frissons qui s’intensifient, et commence à devenir adrénaline en moi. Mes doigts sont humide et colle à mon corps dénudé de toute honte maintenant. Le plaisir m’envahit. Par onde, puissante et prenante. Il parcourt ma nuque, et dans un sursaut passe dans mes épaules. Il atterrit dans mon dos qui se cambre violement et laisse ressortir mes côtes et mes seins de sous la couverture. La fraicheur s’ajoute alors à mes frissons et mon corps se trouve parcourus de choc électrique. Je me retiens de gémir de plaisir tant c’est agréable… Soudain je sens quelque chose monter en moi. Incontrôlable. Mes mouvements s’accélèrent, mon corps se tord et se faufile dans tous les sens. Je ne contrôle plus rien. Je sens de la chaleur glacial monter en moi. Puis, un moment de sérénité m’envahit un instant, et mes doigts restent figés en moi, le dos arqué au possible. Je retiens mon souffle… La vague déferle en moi… Et très doucement se retire pour ne laisser derrière son passage qu’une ondine frêle et perdue, quelques mèches de cheveux, les membres tremblants, ne comprenant pas comment elle est arrivée sur ce rivage… "

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